Activités à venir en solidarité avec les compagnons poursuivis par l’État belge

- Dimanche 24 mars – 17h00 – Passiflore (boulevard du Jubilé 180, 1080 Molenbeek)
Les plantes comme alliées précieuses pour nos luttes ici

- Mercredi 27 mars – 19h00 – l’Agitée (rue Gaucheret 114, 1030 Schaerbeek)
Retour sur la lutte contre la construction d’un centre fermé à Steenokkerzeel ici

- Dimanche 31 mars – 14h00 – l’Agitée (rue Gaucheret 114, 1030 Schaerbeek)
Discussion luttes et enfants ici

- Lundi 1 avril – 19h00 – Acrata (rue de la Grande Île 32, 1000 Bruxelles)
Les « mesures particulières de recherche » de l’État belge ici

- Jeudi 4 avril – 18h00 – NOVA (rue d’Arenberg 3, 1000 Bruxelles)
Projections et souper en soutien à la Lime ici

- Lundi 8 avril – 19h00 – L’Anarchive (avenue Buyl 131, 1050 Ixelles)
Projection du film Point.s de Fissures ici

PROCÈS CONTRE DES ANARCHISTES EN BELGIQUE ?

De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes multi-formes – mais toujours sans concessions – qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières, aux prisons et à ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications anarchistes et anti-autoritaires (Hors Service, La Cavale et Tout doit partir), des dizaines de tracts et affiches, une bonne centaine d’actions, d’attaques et de sabotages… bref, la lutte contre le pouvoir sous ses différentes expressions.

Initialement poursuivis pour « participation à un groupe terroriste », c’est finalement sous l’inculpation d’« association de malfaiteurs » que 12 compagnons seront jugés tout au long de la semaine du 29 avril 2019.

la date du procès est fixée

De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes multi-formes – mais toujours en-dehors des sentiers battus – qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières, aux prisons et ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications anarchistes et anti-autoritaires (Hors Service, La Cavale et Tout doit partir), des dizaines de tracts et affiches, une bonne centaine d’actions, d’attaques et de sabotages… bref, la lutte contre le pouvoir sous ses différentes expressions.

Perquisitions, micros, caméras devant et à l’intérieur de domiciles, filatures, mises sur écoute, infiltrations,… ce ne sont pas les moyens d’investigation qui ont manqué. Et pourtant tout cela n’a à aucun moment permis de prouver l’existence d’un supposé « groupe terroriste anarchiste » qui n’existait que dans les schémas autoritaires des flics. Pas prêt à lâcher l’affaire pour autant, le parquet a donc dû revoir ses ambitions à la baisse, mais compte bien faire payer l’addition à quelqu’un malgré tout. C’est finalement sous l’inculpation plus malléable d’ « association de malfaiteurs » que 12 compagnons et compagnonnes seront renvoyés devant le tribunal correctionnel le 29 avril et les jours qui suivront.

Mais en fait, cela vise tout individu qui, dans sa lutte contre ce monde, part de l’auto-organisation, de l’action directe et de l’hostilité envers toute autorité. En cela, ce procès est une attaque répressive contre la lutte anti-autoritaire dans son ensemble, une attaque qui s’inscrit dans un contexte de répression toujours plus grande à l’encontre de tous les indésirables et révoltés, aux frontières comme dans les quartiers, sur les lieux de travail comme dans les prisons,…

Le 22 octobre 2018, les échéances pour la comédie judiciaire ont été fixées. Dans les mois qui viennent, la défense et l’accusation devront déposer leurs conclusions écrites concernant le dossier. Le procès débutera alors le 29 avril 2019 et est censé durer 4 jours.

Les inculpations retenues sont :

  1. Avoir en qualité de provocateur, chef de bande ou pour y avoir exercé un commandement quelconque, fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits. (Accusation visant 3 personnes)
  2. Avoir fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits, pendant des périodes plus ou moins longues (Accusation visant 9 personnes)
  3. Tentative d’incendie contre le centre fermé de Steenokkerzeel lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé en question (Accusation visant 8 personnes)
  4. Avoir commis une attaque ou avoir résisté avec violences ou menaces envers six policiers lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé de Steenokkerzeel (Accusation visant 8 personnes)
  5. Menace d’un attentat contre les personnes ou les propriétés lors d’un lancement de feu d’artifice devant la prison de Forest le 4 octobre 2010 (Accusation visant 3 personnes)
  6. Destruction des propriétés mobilières d’autrui lors d’une bagarre avec les chauffeurs de deux limousines à la sortie de la « Rencontre autour du livre subversif » du 15 octobre 2011, (Accusation visant 3 personnes)
  7. Coups et blessures contre deux chauffeurs de limousine lors de cette même bagarre du 15 octobre 2011 (Accusation visant 3 personnes)
  8. Avoir commis une attaque sur deux policiers ou leur avoir résisté avec violences ou menaces lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht du 12 novembre 2010 (Accusation visant 2 personnes)
  9. Coups et blessures sur un agent dans la nuit du 1 octobre 2010 (Accusation visant 1 personne)
  10. Fabrication et transport d’armes, en l’occurrence des barres de fer, des fumigènes et des clous tordus, le 1 octobre 2010 et le 12 novembre 2010 (Accusation visant 4 personnes)
  11. Graffitis à différentes occasions, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 7 personnes)
  12. Entrave méchante à la circulation à plusieurs occasions (Accusation visant 4 personnes)
  13. Avoir injurié des fonctionnaires européens, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 3 personnes)
  14. S’être publiquement attribué le titre d’avocat honoraire (Accusation visant 2 personnes)

Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le pire de tout.

 

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Pour replacer ce procès dans son contexte, nous vous renvoyons vers d’autres textes qui ont été écrits à l’occasion :

Sans relâche. A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et anti-autoritaires sur le territoire belge. (octobre 2013) http://lalime.noblogs.org/post/2016/03/29/sans-relache-a-propos-des-recents-coups-repressifs-contre-les-anarchistes-et-anti-autoritaires-sur-le-territoire-belge/

À propos du procès anti-terroriste à venir contre des anarchistes et des anti-autoritaires en Belgique (avril 2016) http://lalime.noblogs.org/files/2016/03/a-propos-du-proces-belgique.pdf

Puis, pour revenir un peu sur cette période-là, on peut recommander :

Tout doit partir. Pour la liquidation totale de ce qui nous détruit. Les numéros de ce journal sont consultables dans des différentes bibliothèques anti-autoritaires. On peut aussi les télécharger sur le net.

Brique par brique. Se battre contre la prison et son monde (Belgique 2006-2011). Paru aux éditions Tumult (tumult.noblogs.org)

Éclats de liberté. La lutte contre la construction d’un nouveau centre fermé pour clandestins à Steenokkerzeel (Belgique, 2009-2010). Paru aux éditions Tumult (tumult.noblogs.org)

Hors Service. Recueil de textes du journal anarchiste 2010-2014. Paru aux éditions Tumult (tumult.noblogs.org)

Jugement de la Chambre du Conseil

Le 1/08/2017, la Chambre du Conseil de Bruxelles a rendu son jugement quant au renvoi devant un tribunal correctionnel ainsi que les accusations. Avant qu’on a pu prendre connaissance de ce jugement, un communiqué de presse émanant de la Justice circulait déjà. Repris par des journalistes, les articles parus ensuite dans la presse ne contiennent que des erreurs, mélangeant cette enquête avec celle plus focalisée sur la lutte contre la maxi-prison, se référant à des faits qui se sont passés en dehors de la période concernée par cette enquête et finalement se trompant totalement sur les accusations finalement retenues par la Chambre du Conseil.

Tout d’abord, la Chambre a supprimé l’aggravante de terrorisme partout où le Parquet Fédéral l’avait collé à un délit précis, supprimant en même temps aussi l’accusation de participation à un groupe terroriste. Ensuite, la Chambre a supprimé pas mal d’accusations dont elle estimait qu’il n’y avait pas de charges suffisantes pour justifier un renvoi devant le tribunal correctionnel, notamment les accusations concernant l’attaque contre le commissariat de police dans les Marolles, l’incendie de plusieurs bagnoles de gardiens de prison sur le parking de la prison d’Ittre, la fabrication de fausses fiches de paie, quelques vols dans des supermarchés, l’incitation à commettre des infractions terroristes (requalifiés d’abord en « incitation aux crimes et délits », mais ensuite supprimés parce qu’il y a prescription).

Par contre, la Chambre de Conseil a requalifié « la participation à un groupe terroriste » en « faire partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits » (9 personnes accusées), et transformant alors « dirigeants d’un groupe terroriste » en « provocateurs ou chefs de bande d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits » (3 personnes accusées). D’autres charges retenus sont :

– « Tentative d’incendie d’un bâtiment habité » lors de la manifestation sauvage devant le centre fermé pour illégaux à Steenokkerzeel le 21/01/2009. (8 personnes accusées)

– « Avoir attaqué, résisté avec violences ou menaces » contre des flics lors de la manifestation à Steenokkerzeel le 21/01/2009). (8 personnes accusées)

– « Dégradations » d’une limousine le 16/11/2011, aggravées par le fait que le délit est inspiré « de haine, mépris, hostilité en raison de la fortune des victimes ». (3 personnes accusées)

– « Coups et blessures » au chauffeur de la limousine (3 personnes accusées)

– « Avoir attaqué ou résisté » aux flics lors d’une manif sauvage à Anderlecht le 12/11/2010. (2 personnes accusées)

– « Coups et blessures » à un agent le 1/10/2010 (1 personne)

« Avoir fabriqué des armes prohibées », le 1/10/2010 pour des hérissons (2 personnes), le 12/11/2010) pour des barres de fer (2 personnes).

« Menace d’attentat » contre une personne habitant à côté de la prison de Forest, réveillée par des feux d’artifice début octobre 2010 et pas content du bruit (3 personnes).

– « Graffitis » avec l’aggravante d’être « inspirés par la haine » (8 personnes).

– « Entrave méchante à la circulation fluviale » lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht (2 personnes).

– « Injures » contre des fonctionnaires européens (3 personnes).

– « S’être attribué le titre d’avocat » (2 personnes).

Le Parquet a 15 jours pour éventuellement faire appel à cette décision de la Chambre du Conseil. Au total, il y a 12 compagnonnes et compagnons qui sont poursuivis.

La magistrature belge semble donc vouloir renouer avec une vieille tradition dans la répression des anarchistes en les poursuivant pour « association de malfaiteurs ». On y reviendra.

Nous profitons de l’occasion pour saluer les anarchistes et les révolutionnaires se trouvant dans les geôles des États partout dans le monde, ainsi que toutes celles et ceux qui se battent pour la destruction de l’autorité.

La Lime

Bruxelles, 2/08/2017

Uitspraak van de Raadkamer

Op 1 augustus 2017 deed de Raadkamer van Brussel uitspraak over de doorverwijzing naar de correctionele rechtbank en over de aanklachten. Nog voor we kennis konden nemen van het vonnis stuurde Justitie al een persbericht de wereld in. Dat werd overgenomen door journalisten allerhande, en de artikels die verschenen bevatten alleen maar foutieve informatie, bijvoorbeeld door dit komende proces op één hoop te gooien met het onderzoek dat meer toegespitst is op de strijd tegen de maxi-gevangenis, door te verwijzen naar feiten die plaatsvonden buiten de periode waarover dit proces gaat en tenslotte door zelfs de werkelijke aanklachten niet juist weer te geven.

De Raadkamer schrapte de verzwarende omstandigheid van “terrorisme” overal waar het Federaal Parket die op een specifiek misdrijf geplakt had. Tegenlijkertijd werd ook de aanklacht van deelname aan de activiteiten van een terroristische groep geschrapt. Vervolgens schrapte de Raadkamer ook een reeks aanklachten waarvoor ze te weinig elementen in het dossier ziet, in het bijzonder de aanklachten over de aanval tegen het politiecommissariaat in de Marollen, de brandstichting tegen wagens van cipiers op de parking van de gevangenis van Ittre, de vervaardiging van valse loonfiches, enkele diefstallen in supermarkten, aanzetten tot terroristische misdrijven (eerst geherkwalificeerd als “aanzetten tot misdrijven en misdaden”, maar vervolgens geschrapt wegens verjaard).

De Raadkamer herkwalificeerde de “deelname aan de activiteiten van een terroristische groep” in deelname “aan een vereniging gevormd met het oog op het schaden van mensen of eigendommen door het begaan van misdaden of misdrijven” (9 beklaagden). “Leiders van een terroristische groep” werd aldus omgevormd tot “provocateurs of bendeleiders van een vereniging gevormd met het oog op het schaden van mensen of eigendommen door het begaan van misdaden of misdrijven” (3 beklaagden). De andere aanklachten die doorwezen werden naar de correctionele rechtbank zijn:

– “Poging tot brandstichting in een bewoond gebouw” tijdens de betoging voor het gesloten centrum in Steenokkerzeel op 21/1/2009 (8 beklaagden)

– Flikken te hebben “aangevallen, weerstand geboden met geweld of bedreigingen” tijdens diezelfde betoging (8 beklaagden)

– “Beschadigingen” van een limousine op 16/11/2011, verzwaard met het feit dat het misdrijf ingegeven is door “haat, misprijzen, vijandigheid omwille van de rijkdom van de slachtoffers” (3 beklaagden)

– “Slagen en verwondingen” aan de chauffeur van de limousine (3 beklaagden)

– Flikken te hebben “aangevallen of weerstand te hebben geboden” tijdens een betoging in Anderlecht op 12/11/2010 (2 beklaagden)

– “Slagen en verwondingen” aan een agent op 1/10/2010 (1 beklaagde)

– “Vervaardiging van verboden wapens“, op 1/10/2010 voor kraaienpoten (2 beklaagden) en op 12/11/2010 voor metalen staven (2 beklaagden).

– “Dreiging met aanslag” tegen een persoon die naast de gevangenis van Vorst woont, begin oktober 2010 ‘s nachts wakker wordt van vuurwerk en niet blij was met al dat kabaal (3 beklaagden).

– “Graffitis” met de verzwarende omstandigheid van “ingegeven door haat” (8 beklaagden)

– “Opzettelijke belemmering van verkeer op waterwegen” tijdens een betoging in Anderlecht (2 beklaagden).

– “Beledigingen” tegen eurocraten (3 beklaagden).

– “Toe-eigening van de titel van advocaat” (2 beklaagden).

Het Parket heeft 15 dagen de tijd om eventueel beroep aan te tekenen tegen deze beslissing. In het totaal worden dus 12 kameraden vervolgd.

De Belgische magistratuur lijkt dus de oude draad weer te willen opnemen in de repressie tegen anarchisten door hen te vervolgen voor “vereniging van misdadigers”. Daar komen we nog op terug.

We maken gebruik van de gelegenheid om groetjes te sturen naar de anarchisten en revolutionairen die in de cellen van de staten zitten overal ter wereld, en naar allen die vechten voor de vernietiging van alle autoriteit.

La Lime

Brussel, 2/08/2017

Une lettre de prison de Lisa (Cologne, Allemagne)

Cher-e-s compagnon-ne-s,

j’aimerais vous remercier à nouveau de la solidarité et du soutien que vous avez exprimés de différentes manières, depuis le début et particulièrement durant ce procès, aussi bien dans la salle du tribunal que de loin.

A tant de moments ces gestes m’ont offert énergie et chaleur et, évidemment, ils ont renforcé ma conviction que la lutte se poursuivra toujours, dans n’importe quelle condition et indépendamment des obstacles mis sur le chemin.

Justement parce que je sais exactement comment fonctionne la justice et que je connais la manie persécutrice de l’Etat et puisque dans ce procès le tribunal, le Parquet, les flics et la presse avaient besoin de coupables, je ressens énormément de rage. Une rage contre ce monde misérable et totalement inégal dans lequel on nous impose le droit des puissants. Une rage contre ce système de punition, d’oppression et de confinement pour toutes celles et ceux qui ne rentrent pas dans son cadre. Une rage face à toute la manipulation, la farce et le mensonge dont on alimente l’opinion publique … et bien-sûr, beaucoup plus de rage encore due à tant d’autres choses.

Cette fois, c’est moi que cela a touché, mais à d’autres moments ce sera d’autres et peut-être même chacun-e d’entre nous, particulièrement celles et ceux qui suivent leur chemin avec dignité et force. Mais ne laissons pas l’Etat et ses sbires nous soumettre.

La prison n’est jamais la fin ; ces conditions aggravées nous incitent encore plus à continuer à défendre la vie et les valeurs que nous représentons.

La lutte continue, – ici dedans, comme dehors–, jusqu’à ce que tombent toutes les prisons et que toutes les formes de domination et d’autorité soient détruites.

Beaucoup de force et de solidarité à tou-te-s les compagno-ne-s poursuivi-e-s et emprisonné-e-s partout !

Liberté pour toutes et tous.

Lisa
Juin 2017

Nous rappelons qu’on peut écrire à la compagnonne à cette adresse :

Lisa, nº 2893/16/7
Justizvollzuganstanlt (JVA) Köln
Rochusstrasse 350
50827 Köln (Allemagne)

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 24 jul 2017]

Aachen : la compagnonne condamnée à 7 ans et demi de prison, le compagnon acquitté

Aujourd’hui, le 7 juin 2017, la juge a rendu le verdict dans l’affaire contre nos compagnon-ne-s accusé-e-s d’avoir braqué une agence de la PaxBank à Aachen en 2014. Si le compagnon est ressorti libre, notre sœur et compagnonne a été condamnée à sept ans et demi de prison.

Ce que cette sentence a montré clairement, c’est qu’on a voulu condamner non seulement des faits, mais aussi des idées, nos idées anarchistes, la solidarité et l’attitude de non collaboration avec le pouvoir.

Malgré leur intention de frapper et de réprimer nos idées et nos pratiques anarchistes, pour notre part, nous restons et resterons fier-e-s et convaincu-e-s de ce que nous sommes et de ce pourquoi nous luttons.

C’est ce que nous avons démontré avec nos cris de rage et de solidarité dans la salle, en réponse à la dignité de notre compagnonne qui nous a salué la tête haute et le poing levé alors qu’on l’amenait. Nous avons exprimé tout le mépris au tribunal pour ce qu’il représente. Nous espérons que cette tempête de rage, de haine et d’amour pour la
compagnonne souffle fort et s’étende à travers ce maudit monde.

Liberté pour nos compagnonnes, guerre à nos ennemis !

Des anarchistes solidaires

[Traduit du catalan d’Indy Barcelone, 07 jun 2017]

Actions de solidarité avec la compagnonne condamnée pour braquage à Aachen

MUNICH – Quatre distributeurs de billets cramés en solidarité

Ces dernières semaines, quatre distributeurs de billets ont été incendiés en solidarité avec les personnes accusées de braquage de banque à Aachen et la compagnonne récemment condamnée [à 7 ans et 1/2 de prison, NdT].

Solidarité et force pour eux !

Solidarité et force pour tou.te.s celles et ceux qui sont en cavale !

[Traduit de l’anglais de linksunten.indymedia.org, 13/07/2017]


TOULOUSE – Eiffage crame en solidarité

Aujourd’hui, j’étais énervé-e.
Énervé-e par la condamnation à 7 ans de taule qui vient de tomber sur la compagnonne anarchiste accusée d’une expropriation de banque à Aachen.
Énervé-e d’apprendre que les juges ont décidé du maintien en détention de Kara et de Krème.

Une bouteille de gel hydroalcoolique vidée sur la roue avant et un allume-feu auront suffit à faire partir en fumée une voiture d’Eiffage, qui construit leurs cages, mais n’auront pas eu raison de ma colère.

Solidarité anarchiste, pour un mois de juin dangereux

[ Publié sur Indymedia Nantes, 8/6/2017]


BARCELONE – Manifestation vengeresse en solidarité avec les accusé-e-s du braquage de Aachen

Le 7 juin 2017 à 20h, environ 250 personnes se sont rassemblées devant la bibliothèque de la place Lesseps, dans le quartier de Gracia, pour exprimer leur rage face à la condamnation à 7 ans et demi de prison infligée à la compagnonne anarchiste accusée du braquage d’une agence de la Pax-bank en novembre 2014 dans la ville allemande de Aachen.

La manifestation s’est élancée à 20h45 avec la lecture d’un communiqué exprimant le rejet des structures de l’État et de l’Eglise, une fois encore principaux acteurs de ce spectacle judiciaire. Dès le départ, le caractère de la manifestation a été posé clairement, nous étions dans les rues pour montrer aux ennemis de toujours une rage encore augmentée par la séquestration de notre compagnonne par l’État allemand.

Les rues de Gracia se sont remplies de haine au cri de LIBERTE POUR LES ANARCHISTES EMPRISONNÉ-ES, un premier objectif, le collège d’économistes de Catalogne, se faisant attaquer au passage de la rue Príncep d’Asturies. A partir de ce moment-là, la manif à continué de manière combative dans les rues principales du quartier, brisant les vitrines et mettant le feu aux DAB de différentes agences bancaires, immobiliaires, ainsi qu’à d’autres symboles du capitalisme. Tout ce qui fait partie des engrenages capitalistes se trouvait dans la ligne de mire.

La manif a pris fin sur la Plaza del Sol avec la lecture du communiqué, sans charge policière ni arrestations.

Aucune condamnation, aucun juge, aucun corps de police, aucun Etat ne pourra freiner nos désirs de liberté.
Nous serons aux côtés de nos compagnon-ne-s, bien que nos ennemis prétendent les isoler. Il est clair pour nous que la solidarité ne doit pas seulement être le fait de moments ponctuels comme celui-ci, mais qu’elle est à la base de nos luttes. Nous ne les laisserons pas seul-e-s, car s’ils touchent à l’un-e d’entre nous, ils nous touchent
toutes et tous.

Que la solidarité, notre haine et notre passion fassent tomber les murs qui enferment tou-te-s nos frères et sœurs, n’importe où dans le monde.

Des anarchistes

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 10 jun 2017]


MADRID – Attaque incendiaire d’une banque en solidarité
Dans la nuit du 7 juin, un engin explosif incendiaire a été placé dans une agence bancaire Bankia, située dans le secteur ‘Mirasierra’ de Madrid, perturbant la tranquillité de la classe moyenne supérieure qui y réside. Cette zone urbaine est pleine de pavillons équipées de caméras de vidéo-surveillance et de patrouilles de sécurité privée, loin de la misère qui fonde le niveau de vie de ses habitants.
Cette action a été réalisée après le procès ayant visé notre compagnonne reconnu coupable d’expropriations en Allemagne, à qui nous voulons envoyer toute la chaleur de notre feu.

Nous incluons également notre action dans l’appel contre le sommet financier du G20 à Hambourg.

Durant cette même nuit, notre colère et notre dégoût ont éclaté devant l’impuissance du quotidien, en tentant de rompre avec la passivité et de rendre une partie de la violence que nous subissons. Nous en avons ras le bol de la vie programmée et de l’activité politique, qui également programmée ; par cet acte, nous voulons enlacer tous ceux qui sont tombés dans l’action et lutte contre la mort dans laquelle nous maintient la passivité.

Que la solidarité entre anarchistes ne se limite pas seulement à des mots ! Pour l’anarchie !

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 13 junio 2017]

La décision de la Chambre du Conseil encore reportée // Beslissing Raadkamer weer uitgesteld

Le 29 juin 2017, la juge de la Chambre du Conseil a ordonné la réouverture des débats, car il manquerait des procès-verbaux initiaux des certaines accusations. Une nouvelle audience aura lieu le 14 juillet pour le dépôt de ces procès-verbaux (pas de nouvelles plaidoiries). Ensuite, la Chambre donnera son jugement dans les 15 jours.


Op 29 juni 2017 liet de rechter van de Raadkamer de debatten heropenen omdat er initiële proces-verbalen van bepaalde aanklachten zouden ontbreken. Een nieuwe zitting zal plaatsvinden op 14 juli om die proces-verbalen in te dienen (dus geen nieuwe pleidooien). Daarna zal de Raadkamer uitspraak doen binnen de 15 dagen.