Pays-Bas – La compagnonne inculpée pour braquage de banque extradée vers l’Allemagne

Le tribunal d’Amsterdam a décidé aujourd’hui, jeudi 15 septembre, de se conformer à la demande de l’Etat allemand d’extrader notre compagnonne, qui passera en procès à Aix-la-Chapelle (Allemagne) sous l’accusation de braquage de banque.

Le jugement a été prononcé aux alentours de 12h30 et elle a été immédiatement emmenée. La salle du tribunal était pleine d’ami-e-s et de compagnon-nes solidaires et en soutien à la compagnonne qui est confrontée à la répression.

Solidarité à travers la lutte !

Erfurt – Attaque solidaire contre une filiale de Pax Bank

Dans la nuit du 31 août, on a visité la filiale de Pax Bank à Erfurt. Quelques vitres ont été brisées et du bitume puant a été balancé à l’intérieur des bureaux.

Le contexte de cette action, c’est la répression contre des compagnons accusés d’avoir braqué des banques à Aachen dans les années 2013 et 2014, dont une filiale de Pax Bank. Dans leur enquête, les flics collaborent étroitement avec plusieurs Etats européens, prennent (en cachette) des traces d’ADN et partagent les informations de leurs banques de données ADN.

On se réjouit de chaque braquage de banque et on se sent connecté par la complicité avec ceux qui mettent en jeu leur liberté afin d’attaquer l’Etat et le capital.

Liberté pour les prisonniers

Pour un septembre noir.

Traduit de l’anglais de Linksunten.

 

Hambourg – Sabotages solidaires de distributeurs de billets

Solidarité avec les anarchistes accusé-e-s de différents braquages de banques

Afin d’exprimer la solidarité avec les compagnon-ne-s, plusieurs distributeurs de billets ont été sabotés à Hambourg dans la nuit du 31 août au premier septembre.

Le premier septembre avait lieu en Hollande le procès lié à l’extradition d’une compagnonne accusée par l’Etat allemand d’un braquage de banque à Aachen.

La solidarité s’adresse non seulement à elle, mais aussi aux anarchistes touché-e-s par cette répression contre les anarchistes.

Solidarité, rage et anarchie !

[Traduit de l’allemand de linksunten, 02.09.2016]

Pays-Bas. Des nouvelles de la compagnonne menacée d’extradition pour braquage

Ce matin, le 1er septembre 2016, le procès pour l’extradition de notre amie et compagnonne accusée d’un braquage de banque à Aachen en 2013 a eu lieu à Amsterdam. Le spectacle de la cour s’est déroulé à huit clos, aucun média n’était présent dans la salle (des journalistes déçus attendaient à l’extérieur, exprimant leur mécontentement en tentant d’insulter les compagnons présents dans le bâtiment du tribunal). Le verdict sera annoncé dans deux semaines ; si le tribunal décide de son extradition vers l’Allemagne, elle sera immédiatement arrêtée et enfermée en attente de son extradition.

Le même après-midi, un millier de tracts ont été diffusés et des banderoles accrochées à Amsterdam en solidarité avec notre compagnonne. Nous restons solidaires d’elle et des deux autres personnes poursuivies par le bureau du procureur d’Aachen, qui sont accusées d’avoir braqué une banque à Aachen en 2014.

[Traduit de l’anglais de Solidariteit, 2016/09/02.]

Un autre compagnon de Barcelone en prison pour l’affaire des braquages de banques à Aix

Le mardi 21 juin dernier à l’aube, le Corps des Mossos d’Esquadra a défoncé la porte de la maison d’un compagnon anarchiste de Barcelone, où il vivait avec sa compagne et d’autres colocataires. Tous ont été réveillés pointés par des armes à feu et ont été menottés durant des heures, tandis que la police perquisitionnait et dévastait le domicile, situé dans le quartier del Eixample. Finalement, le compagnon a été arrêté et transféré à Madrid, où l’Audiencia Nacional a ordonné sa détention préventive sur la base d’un mandat d’arrêt européen émis par le Parquet de Aachen [Aix-la-Chapelle], l’accusant d’avoir participé à l’expropriation de l’agence bancaire de la Pax Bank ayant eu lieu en novembre 2014.
C’est pour cette même action que la compagne arrêtée le 13 avril au Carmel est aussi incarcérée. En l’occurrence, la police a cependant décidé de ne pas avoir recours à la mise en scène et au côté médiatique spectaculaire qu’elle avait utilisés lors de l’opération d’avril, ne publiant aucun communiqué de presse et n’avisant pas les média de l’opération.

Selon ce que nous avons pu savoir, le mandat d’arrêt se fonde sur la supposée coïncidence entre une trace de matériel génétique trouvée dans la Pax Bank de Aachen et un échantillon d’ADN que les Mossos ont pris au compagnon en simulant un contrôle d’alcoolémie. Au cours de ce faux contrôle, la police l’aurait fait souffler dans un alcootest gardant ensuite l’embout de plastique pour extraire le profil génétique du compagnon à partir de la salive restante.
Après une relativement brève réclusion dans la prison madrilène de Soto de Real, le compagnon a été transféré à la prison de Aachen -dans le Land de Rhénanie du Nord- Westphalie (à l’Ouest de l’Allemagne)- où il se trouve dans des conditions similaires à celles de la compagnonne arrêtée en avril : une heure de promenade quotidienne, placement dans le bâtiment des préventives, seulement quelques heures de visite par mois, impossibilité de téléphoner à ses proches et contrôle de toutes ses communications. Le format des visites est particulièrement dégradant ; elles se déroulent en effet en présence de deux agents de l’unité de police chargée de l’enquête et d’une interprète qui traduit la conversation en simultané.

Cependant, ce n’est pas la première fois que le compagnon affronte les difficultés de la punition et l’institution carcérale. Sa détention actuelle vient s’ajouter à une peine antérieure de plus de 10 ans purgée au Portugal -d’où il est originaire-, au cours de laquelle il s’était fait remarquer par sa dénonciation des abus et des violations des droits des prisonniers, en participant à des grèves de la faim, en s’organisant avec d’autres détenus pour améliorer leurs conditions de vie, en incitant à abandonner les drogues par lesquelles l’institution soumet la population enfermée et en créant personnellement une volumineuse bibliothèque libertaire pour favoriser la prise de conscience et la formation politique des prisonniers, dans la continuité du travail de libraire qu’il avait développé avant d’entrer en prison. Son attitude solidaire et combative l’a placé dans la ligne de mire de l’administration pénitentiaire et des punitions et en dernière instance il avait été jugé comme l’un des 25 accusés pour la mutinerie connue de Caixas*. Une fois dehors, le compagnon s’est installé à Barcelone, où on a pu souvent le voir participer aux athénées, aux mobilisations de rue et aux activités du mouvement libertaire.

Aujourd’hui, il affronte, avec la compagnonne arrêtée en avril, le procès à venir au cours duquel sera jugée sa participation présumée à l’expropriation de banque de novembre 2014. Nous rappelons qu’avec lui trois personnes sont déjà mises en cause pour ce que la police allemande décrit comme une “série de braquages” ayant eu lieu à Aachen entre 2012 et 2014, en comptant la compagnonne hollandaise qui se trouve liberté provisoire en attente d’un procès en septembre prochain, où sera décidé si elle doit être à nouveau extradée en Allemagne, où elle a déjà purgé plusieurs mois de prison préventive, accusée d’avoir réalisé une expropriation en 2013.

Nous leur envoyons toute notre force et notre solidarité, tout notre respect et notre soutien à qui est poursuivi au nom de l’ordre capitaliste et de ses fondements : l’exploitation entre égaux et la soumission de l’ensemble de la vie, des rapports sociaux et des territoires à la logique aveugle du profit, la conversion d’argent en plus d’argent, et le lucre de quelques-uns sur l’appauvrissement des autres.

Liberté pour les personnes accusées d’avoir exproprié des banques en Allemagne ! Liberté pour toutes les personnes en lutte incarcérées et poursuivies !

(*) Dans cette mutinerie, qui se produisit en mars 1996, la vague croissante de luttes menées par les détenus des prisons portugaises au cours des années 90 atteignit un point culminant, donnant lieu à un mouvement de protestation généralisé dans le centre pénitentiaire de Caixas, l’un des plus surpeuplés du Portugal et où le non-respect des droits promulgués après le renversement de la dictature était le plus flagrant. Le mouvement de protestation qui exigeait au minimum l’application de ces droits constitutionnels, fut étouffée par des tabassages sauvages contre les 180 grévistes ayant participé à la mobilisation.

[Traduit de l’espagnol de solidaritatrebel, 2016/08/18]

Gaillac (France) – Sabotage solidaire

“Lieux : gaillac
Dans la nuit du 16 au 17 août, 4 distributeurs de banque ont été sabotés.

Cette attaque est un geste de solidarité avec les gen.te.s accusé.e.s de braquage à Aix-la-Chapelle.”

Publié sur Indy Nantes, 17 août 2016