Voici le discours prononcé au haut parleur lors du rassemblement solidaire du 10 juin 2015 sur la place Clemenceau à Anderlecht.
Bonjour à tout le monde.
Ce mercredi matin, la police antiterroriste a fait des perquisitions chez des compagnons en lutte contre la maxi prison.
Des perquisitions parce qu’on dit ce que on pense. Parce que on dit qu’il faut lutter contre ce projet d’état. Parce qu’on dit qu’il faut se lever la tête, qu’il faut se révolter et leur mettre des bâtons dans les roues.
Cela fait maintenant deux ans et demie qu’on est en lutte contre la construction de la plus grande prison de la Belgique, ici à Bruxelles. On est en lutte parce que cette maxi prison sera construite pour nous mettre dedans. Nous, les opprimés, les pauvres, les sans papiers, les SDF, les révoltés et les insoumises.
Quand ils nous construisent des cages, il faut leur compliquer leur boulot ! Car on n’est pas né pour vivre dans une cage. On n’est pas né pour se taire, se regarder les pieds, pour se faire tabasser et enfermer. Il faut arrêter de se laisser faire, de lécher le cul du patron ou baiser les yeux devant celui qui a plus de pouvoir que nous.
Mercredi matin, la police antiterroriste est venue parce que on a dit qui sont les responsables de cette future maxi prison : architectes, ingénieurs, entreprises de constructions, bureau d’études, politichiens,… Il y a eu des attaques contre ces responsables, avec des pierres et le feu, et cela leur a fait du mal. On est solidaire avec ces attaques parce que tout simplement : pour arrêter un projet d’état il faut lui mettre des bâtons dans les roues.
Sabotons la constructions d’une maxi prison. Cela on a dit a plusieurs reprises, et on continueront à le dire. Parce que c’est la vérité. Il faut se solidariser, se donner du courage et il faut attaquer, sinon ils nous massacreront. Il faut les attaquer parce qu’eux ils nous attaquent en permanence. Ils nous insultent, nous exploitent, nous volent la joie et la confiance. Et même si eux ils sont plus forts que nous, il faut.
Basta la paix sociale, rentrons en conflit avec le pouvoir. On n’est pas des esclaves, on est de la dynamite.